(Lien avec le livre, une histoire vraie)
A partir de
l’article de Jean-Philippe
Chippaux (lien)
L'Afrique, cobaye de Big Pharma, comment les industriels du médicament utilisent les populations du Sud pour résoudre les problèmes sanitaires du Nord.. et surtout le profit.
Des enfants africains sacrifiés par des labos |
Attirés par la faiblesse des coûts et le "libéralisme" des contrôles, les labo testent leurs produits en Afrique. Face à la multiplication des accidents mortels, certains essais ont dû être interrompus, au Cameroun (février 2005) et au Cambodge (août 2004) mais se poursuivent en Thaïlande, au Botswana, au Malawi, au Ghana et aux Etats-Unis : exemple le Tenofovir un antiviral utilisé contre le sida et le Trovan, un antibiotique destiné à lutter contre la méningite (5,5% des enfants cobayes étaient morts et plusieurs autres avaient gardé de graves séquelles cérébrales ou motrices.) En août 2001, une trentaine de familles nigérianes ont saisi un tribunal new-yorkais afin de faire condamner le laboratoire américain Pfizer pour le Trovan. Ces essais cliniques comme partout étaient menés en l’absence de consentement des sujets, une information sommaire, un contrôle thérapeutique insuffisant, et un faible bénéfice pour le malade ou la population... Près de 100 000 seraient conduits chaque année dans le monde dont 10 % dans les pays pauvres et 1 % en Afrique, et cela s’accroît : en 9 ans, les fonds publics ou privés américains auraient financé de 271 (en 1990) à 4 458 (en 1999) essais hors des États-Unis.