lundi 17 décembre 2012

Psychotropes, anti dépresseurs, benzodiazépines, définitions, différences et similitudes



Un psychotrope est une substance agissant principalement sur l'état du système nerveux central en modifiant certains processus biochimiques et physiologiques cérébraux, induisant souvent des phénomènes de dépendance et parfois de toxicité. Altérant les fonctions du cerveau, il induit des modifications de la perception, des sensations, de l'humeur, de la conscience (états modifiés de conscience) ou de fonctions psychologiques et comportementales.


Antidépresseurs et benzodiazépines sont des psychotropes mais ils agissent sur des troubles différents voire opposés.


1 Les anti dépresseurs inhibant la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine dans le neurone pré-synaptique (certains seulement comme le prozac, de la sérotonine) augmentent la concentration de celles-ci dans la synapse. Ils donnent en quelque sorte un coup de fouet au cerveau.

2 Au contraire les benzodiazépines sont un anesthésiant de l'état anxieux (qui peut ne pas être anormal mais une réponse émotive et physiologique à une situation d'alerte) permettant de diminuer ou de supprimer tout ou une partie de ces symptômes sans en aucune façon traiter les causes. 

En simplifiant si on a 3 pôles : état dépressif — état normal — état anxieux.. les benzodiazépines correctrices d'un état anxieux poussent donc plutôt vers l'état dépressif. Dépressantes, elles sont donc inadaptées en cas de dépression qu’elles accroissent.. tout comme les anti dépresseurs "stimulants" sont contre indiqués en cas d’anxiété, d'énervement qu’ils ne peuvent qu'augmenter. L'un agit comme un coup de pied au cul pour faire avancer, l'autre comme un somnifère pour faire pioncer. Problème : si on est A LA FOIS  dépressif (ou tout bêtement triste because plein d'emmerdes) ET anxieux, ce qui est généralement le cas? C'est comme ti veux ti choise, le toubib décide de ce qui prime. Ou de ce qui paie le plus, ça varie. 


De fait, des psychiatres, Edouard Zarifian, Frédéric Rouillon, Jean-Pierre Olié, David Healy, Christopher Lane.. ont fait poliment part de leur soupçon quant à l'efficacité de ces médicaments en raison de la communauté d'intérêt entre l'industrie pharmaceutique et les prescripteurs, cette efficacité n'étant démontrée que par des études commanditées par des labos producteurs (!) [il en va de même des dépistages de maladies psychiques aux résultats catastrophiques ordonnés du temps de Bush…  dont l’entourage proche possédait moults labos !] Vous me suivez?

Mais les symptômes du sevrage se ressemblent fâcheusement (lien avec description plus précise) : akathisie, troubles de l’humeur, pulsions meurtrières, suicides. Le nombre des malades iatrogènes varie selon les molécules de 50 % à 78 %. Certains labos ont été condamnés pour avoir caché cette dépendance (deroxat, seroxat, paxil par exemple) mais le syndrome prolongé de sevrage aux antidépresseurs pouvant durer des mois ou des années n'est pas encore reconnu en France.

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