jeudi 16 décembre 2010

Campagne de "prévention" (de pub). Quelques médocs qui ont fait parler d'eux, en vrac

RE MELANGE DES GENRES PUBLIC PRIVE


Régulièrement, les pouvoirs publics par le biais des médias nous abreuvent de messages de santé nous mettant en garde (assez hard mais parfois à juste titre) contre telle ou telle maladie -reliée à un mode de vie, une habitude, alimentaire ou autre...- insistant à coup de marteau sur la pré-ven-tion. Aucun nom n'est cité -nous sommes dans l'éducation hygiéniste, pas dans la pub- mais en filigrane se dessine évidemment l'image de produits qui peuvent "aider". Le sol est labouré: le chaland et son médecon feront le reste. Du reste, il suffit d'aller à la pharmacie : le nom du médoc-débutante bien en évidence trône sur la banque. Pour l'hépatite B, des affiches suggérant fautivement une contagiosité ad majorem (par la salive alors qu'elle est presqu'exclusivement sexuelle) recommandant le vaccin -dont on sait à présent les risques- étaient placardées partout -devant les collèges notamment- et toute mère refusant de "protéger" son enfant, mise à l'index avec celui-ci : des gens croyaient qu'on pouvait la transmettre par un simple éternuement. Idem pour les médicaments ciblant les fumeurs : une campagne publique antitabac (excellente certes) de belle envergure précéda de peu la sortie d'un médoc censé les aider... médoc comportant des "effets non désirables" parmi lesquels dépressions graves avec passage à l'acte (tentatives de suicide). Peu investigués même après plusieurs cas, sur la base que de toutes façons chez les fumeurs de tels comportements n'étaient pas rares, autrement dit au point où ils en sont on ne va pas pinailler. 

Un détail peu connu : lors des "programmes" de désintox pour tabagiques réalisés par les hôpitaux publics, des anti dépresseurs ou anxiolotiques  dont on sait la dépendance qu'ils occasionnent leur sont quasi systématiquement prescrits. Si bien que même s'ils ont raté leur sevrage, ils risquent de devenir en prime accro au médoc. Les labos? Certains médecins sont de bonne foi sans doute mais mal formés ou plus exactement crânebourrés.

Conséquences : la liste non exhaustive en début de blog. Et voici historiquement retirés mais au bout de 1 à 10 ans après qu'ils aient été signalés...

QUELQUES MEDOCS QUI ONT FAIT PARLER D'EUX

La Thalidomide, calmant mis sur le marché en 57, détectée tératogène en 60 et retirée en 61 => 10 000 enfants phocomèles (sans bras ni jambes.) Temps de réaction de la HA : 1 an.

Le Distilbène, (voir article 2) censé empêcher les fausses-couches: risques chez des filles dont la mère a été exposée durant sa grossesse d'anomalies génitales et de certains cancers précoces ainsi que d'autres effets joliment dits "indésirables"... plus les suites à venir non encore investiguées, notamment pour la troisième génération.** Temps de réaction de la HA : 10 ans.

Le Vioxx, anti inflamatoire, produit-star de "Mercks" : entre 80 000 et 140 000 décès aux USA.

Le Médiator, de "Sanofi" : entre 500 et 3000 morts sur 33 000 personnes (énorme). En 99, les espagnols le retirent du marché. Pas la France, qui renouvelle deux fois son remboursement alors que le danger était connu. La France qui "enquête" (!) 10 ANS... et ne l'arrête qu’en septembre 2009. Le labo avait classé cet anorexigène comme anti-diabétique (moins contrôlé) ce qui revenait à dissimuler sa véritable nature... mais on peut se demander comment des experts ont attendu 10 ans pour s’en apercevoir : incompétence ou ? Temps de réaction de la HA: 10 ans.


Avec une mention particulière pour:
Le vaccin contre l'hépatite B (après la campagne très agressive ciblant les adolescents ou plus exactement leurs mères) : suspect d'être inutile et de favoriser certaines maladies comme la sclérose en plaques et autres. (6 cas indemnisés dont 3 de sclérose en plaques.)

Le Néoproxène et les traitements hormonaux de la ménopause- qui augmentent ou suscitent les pathologies qu’ils étaient censés prévenir ou soigner, cardiaques ou cancéreuses dans ces deux cas. (Cf la revue "The Lancet", article de David Graham, médecin expert de la FDA.)

Et pour les examens fortement recommandés par des campagnes insistantes, exemple de la mammographie (lien) suspectée d'être peu fiable (faux-positifs, ce qui angoisse pour rien... et faux-négatifs, ce qui rassure pour rien, voir à ce sujet une anecdote comique*) parfois dangereuse (les seins sont écrasés sans égards jusqu'à la douleur alors qu'on sait combien cela est dangereux s'ils sont malades) et d'irradier considérablement une zone sensible aux radiations, d'autant plus si on respecte les recommandations, une ou deux par an et si on est plus jeune. Un auto examen (cf la vidéo) serait tout aussi efficace s'il est bien pratiqué.  

A qui profite ce temps de réaction extrêmement long de la HA? Devinez. 
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