UNE MERE ABUSIVE
Votre santé part en couilles (lien) Facel Vega |
LES PORTES TOURNANTES ENTRE LE PUBLIC ET LE PRIVE... mélange de genres propice à ? devinez
La "Commission d’autorisation de mise sur le marché des médicaments", organisme public dépendant de l’"Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé" ou AFSSAPS est à 80% financée par les labos (privé)... qui en bonne courtoisie sont
invités aux séances décidant de l'autorisation de mise sur le marché
des médoc (!).. Celui qui paie étant toujours celui qui décide, ou du
moins a-t-on envers lui tous les égards qu'il mérite, 95% des "candidats", comme ça se trouve ! sont acceptés et les dossiers de la commission ne sont pas publics. C'est à peu près comparable à un jury de bac dont les profs et la logistique seraient financés par un groupe tout puissant de parents d'élèves-candidats qui lors des délibérations, s'assiéraient à la même table que ses membres... et qui n'aurait de comptes à rendre à personne.
Les
études préalables sur les molécules-candidates ont été effectuées par
les labos eux-mêmes, de surcroît de manière.. rapide (cf Philippe Even,
vidéo). C'est à peu près comparable à un élève qui se présenterait au jury avec sur son livret scolaire des appréciations qu'il aurait lui même apposées. Elles ne durent parfois que trois mois et posent de lourdes questions (voir cinq chapitres plus loin: "Tests, testeurs et cobayes.") Et il
arrive que les résultats soient faussés (cas attesté de Mercks, qui a
"omis" un ou deux infarctus pour le Vioxx!) Malgré son nom, un nouveau
médicament n'est la plupart du temps pas "nouveau" mais une simple
version (mettons, un "fils") d'un autre existant déjà, légèrement
modifié (présentation en gélules au lieu de comprimés par exemple)... et
il pallie... pas tant la maladie que la perte des bénéfices du labo
lorsque malencontreusement le "père" va sous peu tomber dans le domaine
public. Ainsi l'Etat se prive-t-il lui-même des recettes du générique au
profit de l'industrie privée. Il se "vole" et nous avec. Joli cadeau
aux firmes.
UN MONDE FERME. NUL N'ENTRE ICI S'IL N'EST "PHILOLABOPHE"
La "haute autorité de santé", HAS (domaine public)
qui évalue de 1 à 5 l’amélioration du service médical rendu du
médicament dite "ASMR" (5 = 0 amélioration, curieuse notation) missionne
à ces fins des experts (privés) qu'elle paie fort mal... et qui
sont pour la plupart reliés (salariés) des labos... qui les paient fort
bien : soit ils travaillent, soit ils ont travaillé, soit ils
travailleront pour un ou plusieurs... dont ils seront à un moment donné chargés de tester les produits.. et réciproquement, lorsqu’ils sont fréquemment sollicités par la HAS, ils seront souvent ensuite recrutés par les firmes testées : ça tourne rond. Le principe ouvertement proclamé est qu’un expert qui n’est pas relié à des labos est forcément incompétent (?!) Donc, sur un CV de candidat à l'expertise, le fait qu'il soit ou ait été salarié d'une ou de plusieurs firmes est, ô stupeur, un atout et non un empêchement dirimant :
il n'y a plus à s'étonner qu'ils le soient presque tous. Un monde fermé
d'amis, d'obligés, de serviteurs, de serfs et de cobayes (nous). A
présent il est vrai, les missionnés doivent obligatoirement signaler
leurs liens économiques avec les entreprises et lorsqu’un médoc passe en
commission, les experts reliés au labo demandeur, en principe,
quittent pudiquement la salle (du coup, parfois il n'en reste quasiment
plus)… belle hypocrisie car les services peuvent évidemment être
collégiaux [je laisse passer le "boostbitol", tu me laisses le
"jeménerveplus"].. et même dans ce monde-là, tous les liens ne sont pas financiers, en moins romanesque "Roméo et Juliette" [cf "Marianne"] s'y joue aussi! On est mal placé pour juger son patron. Son épouse, encore plus. De fait, certains
médicaments n’offrant aucun intérêt sont néanmoins autorisés, exemple
le Plavix, (star de Sanofi) qui agit à peu près comme l’aspirine mais
coûte 27 fois plus cher -c'est la sécu qui morfle-. Sur 100
nouveaux mis en circuit, ceux qui apportent réellement une amélioration
se comptent sur les doigts de la main et les médoc-cancres (Amsr 0) sont
83%.
PRESCRIS ET NE CHERCHE PAS LA PETITE BETE.
DES STRUCTURES DE "PHARMACO VIGILANCE"
AFFECTEES DE CONSTIPATION CORIACE
Les
structures de contrôle dites de pharmaco-vigilance, mot bien sonnant,
sont ultra secrètes... y compris ENVERS LES MECECINS traiteurs aussi mal
traités sur le plan de l'info que les traités. Tout tient dans la
définition de "Prescrire" : une revue médicale indépendante qui, je cite, "analyse les données cliniques des médicaments afin de fournir aux médecins et pharmaciens les éléments d'une prescription hors influence commerciale " ce qui signifie, aussi extravagant que cela paraisse pour le profane, que leur formation étant essentiellement assurée par les labos, pas plus que le vulgum pecus, ils ne connaissent objectivement les produits qu'ils ordonnent. Ca ne rassure pas.
Anecdote : mon père, 80 ans, sur médicamenté ayant fait un malaise grave après avoir pris un calmant, lorsque j'en avertis le médecin le lui ayant prescrit, celui-ci, intéressé, nota soigneusement, proposa de diminuer la dose ("Et si on le lui enlevait?".."Vous avez peut-être raison"). Je crus constater en effet qu'il ne savait pas trop lui-même les risques pour un homme âgé de 60 kg à peine et me laissait le soin de les évaluer.
Ces données se trouvent d'abord dans les comptes-rendus des essais cliniques (évaluant empiriquement leur innocuité et efficacité, et dont on verra plus loin le peu de fiabilité) essais dont certains sont publiés, d'autres seulement fournis aux agences chargées d'autoriser leur mise sur le marché.. puis, une fois mis sur le marché, c'est à dire dans certains cas lorsque le mal est fait, il y a les rapports de pharmacovigilance ou Psurs qui les "suivent" (comment? Par le biais des prescripteurs. De quelle manière? A voir).. évaluant leurs risques lorsqu'ils sont utilisés à grande échelle. Ici, l'échantillonnage étant infiniment plus important, ils sont essentiels. Ces rapports sont notifiés aux organismes chargés de rassembler les déclarations de pharmaco-vigilance... lesquels sont ou seraient censés les transmettre aux toubibs.. (?) enfin il semblerait, afin qu'ils arrêtent de prescrire au cas où ils auraient pointé un couac...
Et bien NON, justement, c'est là que ça bloque : l'Ema (agence européenne du médicament) refuse de faire redescendre l'info aux médecins. Prescris et tais-toi. Cou couche panier. "Or -je cite la revue- l'existence d'effets indésirables graves voire mortels (1) dans le cas de plusieurs médicaments largement prescrits était repérable dans les résultats des essais cliniques ou dans les Psurs." Cette omerta de la part de l'EMA est donc criminelle.
(1) Parmi ceux-ci : le rofécoxib (ex-Vioxx) anti-inflammatoire ; le rimonabant (ex-Acomplia) et le benfluorex (ex-Mediator) à visée amaigrissante ; la cérivastatine (ex-Staltor) hypolipémiant etc... qui ont été retirés du marché ces dernières années.
PRESCRIS ET NE CHERCHE PAS LA PETITE BETE.
DES STRUCTURES DE "PHARMACO VIGILANCE"
AFFECTEES DE CONSTIPATION CORIACE
Anecdote : mon père, 80 ans, sur médicamenté ayant fait un malaise grave après avoir pris un calmant, lorsque j'en avertis le médecin le lui ayant prescrit, celui-ci, intéressé, nota soigneusement, proposa de diminuer la dose ("Et si on le lui enlevait?".."Vous avez peut-être raison"). Je crus constater en effet qu'il ne savait pas trop lui-même les risques pour un homme âgé de 60 kg à peine et me laissait le soin de les évaluer.
Ces données se trouvent d'abord dans les comptes-rendus des essais cliniques (évaluant empiriquement leur innocuité et efficacité, et dont on verra plus loin le peu de fiabilité) essais dont certains sont publiés, d'autres seulement fournis aux agences chargées d'autoriser leur mise sur le marché.. puis, une fois mis sur le marché, c'est à dire dans certains cas lorsque le mal est fait, il y a les rapports de pharmacovigilance ou Psurs qui les "suivent" (comment? Par le biais des prescripteurs. De quelle manière? A voir).. évaluant leurs risques lorsqu'ils sont utilisés à grande échelle. Ici, l'échantillonnage étant infiniment plus important, ils sont essentiels. Ces rapports sont notifiés aux organismes chargés de rassembler les déclarations de pharmaco-vigilance... lesquels sont ou seraient censés les transmettre aux toubibs.. (?) enfin il semblerait, afin qu'ils arrêtent de prescrire au cas où ils auraient pointé un couac...
Et bien NON, justement, c'est là que ça bloque : l'Ema (agence européenne du médicament) refuse de faire redescendre l'info aux médecins. Prescris et tais-toi. Cou couche panier. "Or -je cite la revue- l'existence d'effets indésirables graves voire mortels (1) dans le cas de plusieurs médicaments largement prescrits était repérable dans les résultats des essais cliniques ou dans les Psurs." Cette omerta de la part de l'EMA est donc criminelle.
C'est ainsi que la revue a dû porter plainte
(lien) pour, je cite des "refus répétés de fournir aux médecins des
informations sur 5 médicaments à balance bénéfice-risques
défavorable"... des super-cancres au score < 0. De même, lors de la menace de grippe, Philippe
Foucras et 1000 autres médecins se sont battus en vain pour obtenir des
données fiables sur l'"épidémie" et sa gangerosité -je laisse- ; le
Tamiflu, une mine d'or car on devait en prendre avant d'être
malade et longtemps -risques repérés au Japon où il fut massivement
utilisé, chez des ado, avec plusieurs suicides- et sur le vaccin censé
protéger leurs patients... qu'ils devaient ordonner. Mais qu'on se rassure, il semble que les chiffres soient actuellement disponibles (!)
Donc,
redite, pour burlesque que cela paraisse, le prescripteur n'est pas
plus informé que le veau. Une sorte de constipation résistante de l'Ema
qui "garde" ce qu'on lui a transmis ou
évacue au compte goutte, les documents -parfois- obtenus étant en
grande partie censurés juste là où ça devient intéressant comme dans les
films les scènes sexuelles. L'Ema est très pudique, très retenue. La
raison avancée ? Devinez : "la protection du secret commercial." Là au moins, c'est clair.
(1) Parmi ceux-ci : le rofécoxib (ex-Vioxx) anti-inflammatoire ; le rimonabant (ex-Acomplia) et le benfluorex (ex-Mediator) à visée amaigrissante ; la cérivastatine (ex-Staltor) hypolipémiant etc... qui ont été retirés du marché ces dernières années.
Proposition
du candide : sans même qu'il soit question des médecins-prescripteurs,
certes les premiers concernés et en ce sens la lutte de "Prescrire", de
Formindep.. est à saluer, mais ne devraient-ils pas être rendus publics, ces Psurs ? Disponibles en kiosques?
Dans les salles d'attente des toubibs à la place de Voirie ou
France-samedi ? Après tout ce sont nos abattis. Autre proposition:
prendre le moins de médocs possible.
Pour résumer, le mot d'ordre des labos, soutenus par les structures de "contrôle" protégeant leurs "secrets commerciaux" est "Prescris et tais-toi" ou "Puisqu'on te dit que c'est bon, tu vas pas t'em. à lire des rapports, il y a des clients qui t'attendent"... c'est à dire, toujours, "Je m'occupe de tout, tou s'occupes di rien" (sauf de prescrire) : le cheval aveuglé, avec sa carotte -ou sa botte de carottes tout de même car c'est une bête puissante consciente de sa valeur- devant le chanfrein, tire allègrement la bétaillère surchargée. Au bout: l'argent.
Pour résumer, le mot d'ordre des labos, soutenus par les structures de "contrôle" protégeant leurs "secrets commerciaux" est "Prescris et tais-toi" ou "Puisqu'on te dit que c'est bon, tu vas pas t'em. à lire des rapports, il y a des clients qui t'attendent"... c'est à dire, toujours, "Je m'occupe de tout, tou s'occupes di rien" (sauf de prescrire) : le cheval aveuglé, avec sa carotte -ou sa botte de carottes tout de même car c'est une bête puissante consciente de sa valeur- devant le chanfrein, tire allègrement la bétaillère surchargée. Au bout: l'argent.
Leur
prix à présent. Il est fixé par une Commission où les représentants de
l’Etat ne sont pas majoritaires et ont peu de pouvoir... en fait,
directement par les labos eux-mêmes. Lorsqu’un médicament star
(précisons : du point de vue du profit car il peut tout à fait avoir 0
sur l'échelle de Richter) va tomber dans le domaine public, il arrive
que les firmes, peu avant, en fabriquent une déclinaison "nouvelle" -en
réalité presque identique- et en inonde le marché afin de scier les
pattes au générique. Ou baissent les prix du princeps pour que les
clients habitués n'aillent pas chercher ailleurs. Certains pharmaciens,
il est vrai, d'eux-mêmes, leur proposent le générique. Une minorité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire